Dans l’apaisante simplicité de la terre.
Tantôt aride, tantôt humide
Peu importe,
Elle ne se lasse ni se s’émeut.
Le temps passe comme poussière
Et avec lui tout ce qui s’y attache.
La légèreté de son offrande glisse entre les éclairs
Sème lorsque la campagne s’ouvre
Nourrit de ses pleurs l’aridité des déserts traversés

De cet abandon, la terre s’émeut,
Et le silence des jours entre en résonnance avec ce chant
Des aubes claires et luminescentes,
Les opales de Son Seigneur à son cou pour parure
Lui révèlent la beauté de sa gorge sous la lame.
Peu importe le tranchant
Peu importe la main qui la tient
Et celle qui la lâche
Au-dessus du vide
De sa douleur le ciel s’émeut,
D’Ailes en elle, le miracle s’accomplit
Et le Verbe prend demeure dans sa douceur.
Apaisant le vertige des voyelles qui s’épellent sans elle
Le tranchant acéré des consonnes de l’inconstance
Dans l’insoutenable légèreté de l’être