Je ne sais pour quelle raison, mais ce jeune homme régnait dans sa vitalité.
Il ensemença en juin de ses pépites une terre rouge et grasse... Et arrivé les brasiers de juillet contempla son océan de fruits ocre. Puis un grand gel étrange arriva en septembre et toute sa récolte fût perdue.
Une belle de passage le héla ainsi : "jeune homme as-tu sarclé ton maïs ?"
- "Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais je crois que pas un grain n’a survécu."
Il s’en fût chez sa voisine, où il était déja venu, et dit : "Jolie demoiselle me marieras-tu ? Petite dame qu’en dis-tu ?"
"Pourquoi viens-tu me marier ? Tu ne peux même pas faire ton propre grain. Seule je suis et seule je resterai ; je ne serai pas ton étoile, homme paresseux."
Lui tournant le dos il se mit en route et dans l’écho de sa voix de papier tintait son dernier souhait, "amère cette journée petite demoiselle, où tu m’envoyas au diable par manque de maïs. Amère ainsi te paraîtra le jour où tu fus née."